LA THÉORIE DU TRAFIC INDUIT ET LA THÉORIE DE L’ÉVAPORATION

La question est de savoir alors si en rajoutant une voie dans certains itinéraires constamment embouteillés, cela aurait-il pour conséquence de fluidifier le trafic ?

La théorie du trafic induit, et la théorie de l’évaporation ?

Le trafic induit c’est le volume de trafic supplémentaire généré par la création d’une nouvelle voie de circulation, quel que soit le mode de déplacement (automobile, camion, motocyclette, vélo, …).

La théorie du « trafic induit » annonce que plus on rajoute de voies routières, plus il va y avoir du trafic routier.

A l’inverse, la théorie de « l’évaporation », annonce que si on supprime une voie de circulation, il ne va pas y avoir forcément de congestion du trafic.

C’est l’argument principal du Maire de la Ville de Paris pour justifier la piétonnisation de certaines voies.

Selon Anne Hidalgo, il y aura forcément une « évaporation du trafic routier ». Elle considère qu’en réduisant le nombre de voies de circulation, le nombre de véhicules sur la route va diminuer automatiquement.

Cette théorie du trafic induit s’appuie sur une étude réalisée en 1968 par un mathématicien Allemand Dietrich Braess qui avait constaté alors que l’augmentation du nombre de voies conduisait alors à une augmentation du trafic. C’est le « paradoxe de Braess » avec « l’équilibre de Nash ».

Par ailleurs, dès lors qu’on supprime un aménagement urbain, le trafic s’évapore…

Aux USA, la folie des grandeurs a fait qu’une autoroute contenant 26 voies de circulation a été construite et pourtant, cette autoroute est toujours embouteillée.

Comment cela est-il possible ?

En réalité, lorsque l’on va supprimer une voie de circulation, il va y avoir un changement des comportements des automobilistes.

Certains vont vouloir réaliser le même trajet mais vont s’adapter en changeant le mode de transport. L’automobiliste va se transformer en motard ou cycliste pour effectuer le même trajet et forcément alors il va y avoir moins d’automobilistes sur cette même route.

D’autres vont renoncer à se déplacer loin en voiture et se reporteront vers une sortie plus près, à pied ou à vélo.

A l’inverse, la construction de nouveaux réseaux routiers augmente le nombre de nouveaux utilisateurs attirés par la fluidité de la route.

Et la construction ou le développement des transports en commun ?

S’il est vrai qu’une nouvelle ligne de métro va permettre à celui qui se déplaçait en voiture d’y renoncer pour utiliser désormais le métro, en revanche, cela ne va pas stopper l’utilisation de l’espace laissé par de nouveaux conducteurs attirés par cette libération et donc de la fluidité du trafic.

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